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Hendaye - Banyuls, la grande traversée, par Gérard Filoche.

1e partie : Hendaye - Gabas
2 - Olhette, 65 m - Ainhoa, 120 m
Extraits du livre.

Dénivelé + 636 m. Dénivelé – 563 m. 20 km

Il fait grand soleil. Un agréable sentier débute à la porte du gîte. Dans un espace très dégagé où les senteurs des landes sont déjà dans nos narines, la montée vers la Rhune est agréable. Malgré le dénivelé qui nous est imposé, marcher à cette heure est un vrai plaisir… …Beaucoup d'animaux entrent dans notre champ de vision, nous en voulons pour exemple un troupeau de Pottocks avec leurs poulains qui nous arrêtent un instant, ils sont bien attendrissants et curieux de tout ce qui se passe dans leur espace. Des brebis pâturent dans les broussailles ; avec leurs petites clochettes qui tintinnabulent, elles sont facilement repérables, sans que nous sachions vraiment où elles se trouvent. Les premiers vautours fauves font leur apparition dans le ciel azur, ils sont en haut de la falaise et déjà très impressionnants par leur envergure. Nous admirons leur vol léger où le moindre coup d'aile est superflu, grâce aux courants ascendants.

Nous délaissons la Rhune, montagne symbole, au col des trois fontaines à 563 m d’altitude, où le paysage est magnifique. Allez, je vous raconte : nous avons le sommet et son émetteur à notre gauche, derrière, nous apercevons le bleu de l'océan, Hendaye en partie dissimulée par la montagne est tout au loin, déjà. Les bergeries en pierres rappellent que l’élevage est bien implanté dans cette région. Devant nous, le col très verdoyant est traversé par la voie du petit train à crémaillère qui monte au sommet. A 8 km/h, il emmène les voyageurs du col St Ignace, de 165 m à 625 m d’altitude tout là-haut. Les touristes s'y pressent plus que sur le chemin de randonnée. Plusieurs trains se succèdent et nous échangeons de grands signes amicaux avec les passagers.

Même si le temps ne presse pas nous avons un bon retard au compteur. Vers 13 h 15, arrêt pique-nique sur les hauteurs de Sare, patrie de Ramuncho. Nous sommes aux abords d'un champ qui domine cette cité où Pierre Loti y a conté son aventure. Ce village est typique de la région, avec ses maisons aux façades claires ornées de poutres en bois peint en Rouge Basque appelé « lie de vin » coiffées de leurs toits pentus.


Après avoir parcouru les rues, nous nous engageons sur une belle voie romaine avec au bout un grand escalier en pierre très large. A priori le GR10 ne devrait pas l'emprunter mais tourner à gauche juste avant. Je m'interroge, car je ne vois aucune marque. Ce n'est sûrement pas par-là. Mais, bon, si erreur il y a, nous retrouverons bien vite notre cheminement. La configuration du terrain par rapport à la carte nous confirme enfin que nous sommes bien sur le GR10. Ouf !...

…Le village d'Aïnhoa n'est plus très loin, mais le chemin nous réserve encore quelques surprises. Sur la carte, un resserrement de courbes de niveau n'annonce rien de bon. Une montée du style casse-pattes est en effet encore au rendez-vous, dur dur. La petite route où nous débouchons, c'est sûr maintenant ne peut que nous conduire au gîte ou plutôt à l'hôtel, car c'est le seul mode d'hébergement disponible sur la commune…

…Encore 1 km. Il est 17 h 45 lorsque nous entrons dans Aïnhoa. Le bourg est vraiment joli avec ses maisons caractéristiques. Des chapelets rouge brun de piments d'Espelette - village tout proche - sont accrochés aux maisons ; tout en séchant, ils décorent les façades. Le repas pris à l'hôtel sera un peu « guindé » pour nous pauvres randonneurs, mais chaque plat a sa saveur que nous apprécions. Ce sera l'occasion de goûter notre premier Irroulégy, vin emblématique du Pays Basque…

…La nuit fut difficile pour les dormeurs au sommeil léger, car il faut savoir que le clocher de la très très voisine église, sonne toute la nuit !!!




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