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Hendaye - Banyuls, la grande traversée, par Gérard Filoche.

3e partie : Les Granges d'Astau - Mérens
30 - Le lac d'OO
Extraits du livre.



Repos ...Cette deuxième journée qui s'éveille doucement commence son cycle d'une façon très particulière, je m'explique :

La tête un peu chiffonnée par une nuit où le sommeil ne fut pas parfait (comme très souvent), j'entends un bruit de pas dans la pièce, une porte qui s'ouvre…et se referme. Quelques minutes plus tard, c'est dans le sens contraire, eh oui ! D'une voix dissimulant à peine un bâillement irrépressible, je demande s'il est possible de me donner l'heure. Mes oreilles sans doute ensablées par la marée de la nuit, croient entendre : 6 h 10. Le p'tit dèj est à 7 h 30, allez, encore un petit roupillon.

A partir de là ou à peine plus tard, une cascade d'éléments concomitants se révèle. Je dors près de la porte, soit ! Celle ci depuis peu a une tendance à battre et cliqueter contre la serrure, c'est énervant ! Surtout qu'hier soir, je l'avais déjà calée avec une page de ma carte. La raison en est qu'il existe une compression de l'air du couloir entre " ma " porte et celle du rez de chaussée qui dessert la salle commune et les commodités. Le processus s'accélère. Maintenant, mon subconscient est en éveil, si l'on peut dire et une foule de questions s'entrechoquent avec vigueur, dont la principale :

Si la porte claque de plus en plus, c'est que de plus en plus de personnes vont et viennent. Si ces gens s'agitent ainsi, sans doute que les préparatifs de leur randonnée journalière se précisent et…que le petit déjeuner n'est pas loin. Un doute m'envahit avec vigueur. Voyons, je viens de demander l'heure il y a peu, mais…pourquoi tout ce brouhaha ? N'écoutant que mon courage, j'allume ma frontale et regarde le cadran de ma montre.

Verdict : 7 h 35, ce n'est pas possible, je rêve encore, je réalise soudainement que je n'ai pas bien compris du tout ; eh oui !, j'ai entendu 6 h 10, alors qu'il fut prononcé : 7 h 10 me dit-on…La marée était trop forte. Je ne suis plus endormi du tout, je réveille tout mon monde, qui n'en a pas besoin puisque eux sont déjà prêts…et m'attendent. Mon autorité de chef ayant subi un rude revers, j'essaie de la rétablir tant bien que mal avec humour en prétendant tester leurs facultés d'éveils matinaux, n'importe quoi !!

Moins de 128 secondes chronos se sont écoulées et nous sommes attablés en compagnie des autres randonneurs. Tout en dégustant nos tartines confitures, chocolat ou miel, je déroule le programme du jour :

- En vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je décide en mon âme et conscience qu'aujourd'hui nous ne ferons…rien. Enfin rien de sportif. Mais plutôt une journée relax. A savoir, balade jusqu'à la cascade ; pêche, eh oui ; déjeuner au refuge et quartier libre ! En voilà un beau programme, n'est ce pas ? De toute façon, je fais preuve d'une autorité toute relative puisque mes amis connaissaient déjà l'ordre du jour. Il faut bien redorer son blason comme on peut….

…La cascade est majestueuse et ses eaux chutent gracieusement dans une brume très fine. La rivière qui en découle forme une plage au niveau du lac. Les pêcheurs présents ont passé la nuit en ce lieu. Aux nombres de cannes à pêche présentes et à la configuration des eaux, l'on peut imaginer que cet un endroit très recherché…et poissonneux.

Puisqu'il en est ainsi, nous allons en profiter pour ramasser myrtilles et groseilles en grandes quantités. Nous aurons au moins le dessert pour le repas.

De retour au gîte à 13 h, nous nous installons à table sous deux beaux parasols multicolores. En attendant que nos gardiens prennent commande, nous nettoyons les fruits avec précaution. Le temps s'écoule doucement dans la chaleur de l'après midi.




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