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Hendaye - Banyuls, la grande traversée, par Gérard Filoche.

4e partie : Mérens - Banyuls
57 - Batère, 1500 m - Arles sur Tech, 282 m
Extraits du livre.

Dénivelé + 0 m. Dénivelé - 1218 m. 10 km

La descente : acte second

Batère ...Cher lecteur, si vous avez bien suivi le récit, ce que je ne doute pas d'ailleurs, vous vous souvenez que l'étape d'aujourd'hui se résume à une chose toute simple : en une deuxième partie de notre plus grand dénivelé négatif rencontré. Oh, pas de quoi paniquer, surtout que nous aurons à le remonter demain ! De plus, pour une fois, la journée s'annonce très courte, au bas mot environ 4 h pour rejoindre Arles sur Tech…

…Après notre collation de 7 h 30, il va falloir remettre un peu d'ordre dans tout le fatras qui règne dans cette chambre. Ah, j'ai l'impression que les sacs se vident d'un côté pour se remplir de l'autre, mais c'est vrai, inutile de se charger pour si peu, le casse-croûte peut-être ? Oui, bien évidemment !

En ce matin paisible, sous un ciel d’un bleu comme on n'en fait plus souvent, nous entamons notre 14 ème jour avec une sérénité bien palpable. Tout est silencieux, calme, que du bon et beau temps en perspective.

Rapidement, le sentier se révèle cheminant dans des pacages d'un vert à peine croyable. Les sources environnantes sont une précieuse irrigation pour ce fourrage. Les insectes batifolent et bourdonnent et butinent à s'en donner le tournis, les fleurs rivalisent de beauté et de délicatesse. Bien sûr, les appareils photos sont de sortie, profitons en…

…Au détour d'un virage, nous apercevons notre sentier, qui plonge dans le vallon et s'étire loin, loin, loin, vers la vallée Après ces endroits pastoraux, différents délicats passages escarpés nous rappellent cruellement que notre dénivelé du jour consiste à descendre, dont acte !

Arles Il est évident que nous avons abandonné sur les dernières pentes du Canigou, le climat montagnard. A n'en plus douter, l'air ambiant qui surchauffe les têtes ressemble plus à un four à chaleur tournante qu'à un bac au bas d'un réfrigérateur. Quel changement ! Il faudra bien s'y faire les p'tits loups... Vous avez compris, c'est le cagnard...

…Sur notre parcours, des panneaux nous indiquent le temps restant. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont d'une fantaisie déconcertante. Pour rejoindre Arles, nous passons de 1 h 45 à...20 mn, puis 1 h 50. Heureusement que cela n'est qu'indicatif et que de toutes les façons, nous savons ce qu'il reste à parcourir.

Un grand espace de pâturage est atteint, les bottes de fourrage récemment formées en sont la preuve. Sur les bas-côtés, nous trouvons toutes sortes de champignons plus ou moins comestibles, sûrement moins que plus…

…Un dernier ressaut dans la caillasse cuite et recuite par un soleil de plus en plus ardent et nous apercevons les premières maisons d'Arles sur Tech. Les toits sont faits de ces tuiles rondes si caractéristiques, aucun doute cette fois, la montagne est derrière nous.

Je débouche bien avant mes camarades sur le goudron de la voie communale. En fait, je cherche un bel endroit pour déjeuner, eh oui, il n'est pas loin de 14 h ! Les bords de la rivière ne sont pas très engageants, alors, nous allons continuer vers le centre ville.

Je ne connais pas du tout cet endroit, et pour trouver notre hébergement, je cherche, cherche et cherche encore un plan, une carte, sinon, je demanderai. Ah, voilà un plan qui nous apprend que ce n'est pas très loin. Nous passons devant le très beau musée, arrivons devant le parc d'une mairie au surprenant style mi-catalan, mi-mauresque. Un superbe endroit agrémenté d’un énorme séquoia, des bancs et...des toilettes, s'il vous plaît ! Faisons fi des préjugés et déjeunons tranquillement sous ce magnifique arbre.

Nous rejoignons notre hébergement du soir qui n'est autre qu'un hôtel situé au calme du centre ville…

…Prenez une bien belle journée de randonnée, un horaire d'arrivée pas trop tardif, une tonnelle ombragée par une somptueuse glycine fleurie et centenaire, une boisson rafraîchissante ou tonique avec trois compagnons de voyage, et voilà comment, vous pouvez déguster avec bonheur ces instants privilégiés.

Ajoutez, un bon repas sous ces mêmes ombrages, un coucher de soleil incendiant les nuages de haute altitude, une nuit douce, et en moins de temps qu'il ne faut, vous n'avez pas le temps de compter les moutons avant de vous endormir…




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